C'était un ballon rose...

Je marchai vite... Un peu pour ne pas être en retard, Un peu à cause du froid, Un peu pour le plaisir...
Je marchai vite quand j'ai relevé le regard, et je l'ai vu.

Il me souriait.
Alors je lui ai souri.

Pourquoi ? Comme ça... Faudrait il une raison pour sourire ? J'avais envie voila tout... Et puis il y avait son silence... C'était un sourire silencieu qui n'était pas accompagné de l'habituel " Charmante "...
Oui c'est ainsi : je préfère ne rien entendre qu'ouïr un " Charmante "... Cet adjectif a été trop utulisé et aujourdh'ui est à mes yeux dénués de sens... Ou s'il devait en avoir un ce serait "  Tu es bonne j'aimerai bien te baiser dans un coin "... Alors non, je préférai ce sourire sans rien, ce sourire nu, ce sourire simple.

Il me souriait et je lui souriai, nous nous sourions et je le croisai. Alors il m'a tendu son ballon. Un ballon rose... Rose avec un dessin grossier fait au feutre rouge... Grossier, à quel sens ? Les deux : une espéce de femme nue avec des ailes et des cornes de diablesse... Mais dessiné avec le tracet innocent de l'enfant qui ne connait pas encore le secret des formes...

Il me souriai et m'a donné son ballon. Et moi je lui souriai de mon sourire improvisé, ce sourire qui est à lui seul tout un paradoxe car mes lévres bougent avec timidité et gentillesse, un peu comme une enfant sage... Alors que mes yeux reste noirs impénétrables méchants ou hautains d'aprés certain... Mes ça je n'y suis pour rien, " le regard qui tue " disait Martin...

J'ai pri son ballon et j'ai bafouillé un merci... Et nous continuions de nous sourire... Même si tout cela c'était passé en quelques secondes, même si je ne m'étai pas arrêté, même si je ne le reverrai surement jamais... J'étai tout simplement heureuse moi et mon ballon heureuse...

Oui j'étai heureuse, moi, mon sourire, et mon ballon rose...