Mes yeux étaient encore baignés de larmes lorsque nous fûmes plongés dans l'obscurité. Lentement, une lumiére rouge s'intensifiait, et nous distingâmes peu à peu le décor.
Soudain nous vîmes par transparence du rideau, sa silhouette si vague, émerger d'une fumée épaisse.
Une nouvelle vague d'euphorie gagna le public hurlant.
Un rif, et comme par magie apparut le bassiste.
Nous le voyons s'approcher, avec lenteur, savourant notre impatience grandissante.
Quelques violons jouaient des notes graves et magnifiques.

Enfin l'on entendit sa voix que nous aurions reconnu entre mille.
Et le rideau tomba sous les cris des fans. Je ne savai même plus si je pleurai encore pour un souvenir douloureu, ou si mes larmesétaient du à cette vision.
Je n'arrivai pas à réaliser que c'était lui, cet homme connu des médias du monde entier, cet homme vénéré par toute une génération, cet homme devenu l'image même d'un mouvement.

Je ne l'aimai pas, critiquai sa façon d'être, de faire, et de penser. Et pourtant j'étai et je ne pouvai que m'agenouille devant sa grandeur.

Je pri alors conscience que l'une de ces réputations qu'il avait parmi tant d'autres, se révélait être fausse. Qualifié de fou, on l'avait accusé de sacrifices animaux et d'obsénités publics... Pourtant, ce soir là la folie nétait pas sur scéne, mais dans la fosse !
Le corps ruisselant de sueur, la transpiration des uns se mélait à celle des autres. Ecrasés et le souffle parfois coupé, nous pouvions croire à tout instant à la disloquation de l'un de nos membre. Fous et Obsédés était le seul danger.
Même le bracelet clouté d'un gothique, qui s'enfonçait dans ma chair à chaque nouveu mouvement de masse, ne fut qu'une courte étape parmis toutes les épreuves que nous dûmes subir. Savourer la musique fut parfoi dur tellement nous étions opressés.

Mais malgrés certains moments pénibles, revivre ce rêve serait merveilleu, car la douleur et parfois la peur, ne fut rien par rapport au bonheur de pouvoir écouter en live... Marilyn Manson !

photo : Marilyn Manson