• Une drôle de journée

    Une drôle de journée...

    Le réveil sonne, je bats un peu des paupiéres, me retourne, m'étire, puis me léve. J'ouvre les volets : il fait beau, on se croirait presque en été. J'ouvre mon armoire, hésite un peu, saisis un jean puis file en douce à la salle de bain... Comme à l'habitude je m'ébouillante : il n'y a rien de plus agréable que de l'eau brulante le matin. Puis tu frappe à la porte, avec une petite voix timide. Je descends les escaliers quatre à quatre pour préparer le petit déjeuner, ou plutot pour sortir les oeufs que tu vas cuisiner : brouillés, un peu baveux, comme je les aime.
    Mon petit cousin est dans nos pattes, il rit, il est tout mignon, et moi je gagatise, comme à chaque fois que je croise un mioche de moins de deux ans.
    Il nous reste une heure et demi pour bosser ce putain de bac blanc, alors on s'y met, toi dans tes maths, moi dans mon svt : on déteste ça, mais on a pas le choix...
    Et puis c'est l'heure, je prends mon sac et on sors, arrivée en haut de la rue je me souviens que j'ai oublié l'appareil photo... Je repars en courant et te rejoins à l'arret de tram... Et une nouvelle journée de théâtre commence... Je suis serrée dans mon mon mini short, Playdo me maquille, j'oublie un peu mon texte, je me late les genoux... Mais c'est ça le monde du spectacle...
    Dés le filage passé je m'enfuis comme une voleuse, tu me rattrape : j'avais oublié mon classeur d'SVT...
    J'essaye de me remettre au travail, impossible avec le beau ciel bleu... Je relis la relation entre génotype et phénotype encore une fois, tu entre dans ma chambre : j'avais laissé mes lunettes au théâtre ! Décidemment c'était pas ma journée...
    On fait quelques exercices, tu remet en question ma façon d'analyser les documents, et je me vexe par ce que je sais que tu as raison et que j'ai tord, et que de toute façon quoi que tu dira lorsqu'il s'agit d'Enseignement Scientifique tu auras le dernier mot.
    On dîne, tu t'extasi devant mes Mister Freeze et en prends deux : un Bleu pour les filles, et un Rose pour les garçons... Et oui c'est comme ça que ça se passe chez Mac Donald...
    On aurait bien voulu recommencer à travailler, mais un autre TP nous interpelle : on fait l'amour comme pour la premiére fois, et on est heureux...
    Je te racompagne à la porte, bizarrement je ne te demande pas de m'écrire quand tu seras rentré chez toi, peut être car c'était devenu un automatisme?
    Je remonte dans ma chambre pour terminer mon DM de math... Mon portable clignote, je ne décroche pas assez vite : tu rappelle.
    Tu me parle d'agression, je crois que tu rigoles, je t'entends cracher, je commence à douter... Je te demande de me rappeler une fois chez toi, tu le fais et m'annonce que tu pars à la Clinique avec ta mére... Réquisition de mon pére, on vous rejoint en haut du boulevard.... Changement de voiture, changement de direction : destination l'hopital...
    Puis l'attente... Plusieurs heures assise sur une chaise, puis sur le lit de ton box... J'essaye de calmer ta mére et m'empéche de craquer : si je me laisse embarquer dans l'inquiétude elle est foutue !
    L'attente, l'oscultation de l'étudiante, l'attente, l'oscultation de l'interne, l'attente, les radios, l'attente, l'oscultation du médecin généraliste, l'attente, l'oscultation du médecin maxillo faciale, l'attente, le verdict, les papiers, on rentre, j'écris à Coline pour la rassurer,  à Tim et Mart pour les prévenir, et enfin je me couche aprés avoir passé la nuit aux urgences...

    Alors dans le fond l'amour vaut il vraiment le coup d'être vécu...? Bizarre mais il me semble bien que oui... J'étais contente de te faire de la mousse au chocolat et de la compote de pommes, j'étais contente que mon pére me laisse t'accompagner aujourd'hui, et j'étais presque contente d'être encore en état de choc aujourd'hui... Par ce que dans ce le fond ça prouve que tu arrive à décongeler, peu à peu, ma capacité à changer ce refrain de célibataire endurcie qu'est " Je méprise l'amour et le sexe me dégoute ! "
    Je t'aime mon Coeur... Pour de vrai


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